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Un adhérent de l’Institut – Un romancier

 

Tout nouveau livre de Christophe Masson

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Rémi MATHIEU – L’éclat de la pivoine

livre-remi-mathieuNul n’en peut douter : le XXIe siècle sera chinois. La pivoine, symbole du pays, est plus éclatante que jamais. Pourtant, nous n’entendons pas la Chine : parce que nous ne savons pas l’écouter, nous ne la comprenons pas. Lointaine, elle demeure une figure de l’énigme.

Dans cet essai d’une acuité remarquable, Rémi Mathieu nous invite à réviser nos jugements et notre «peur» de l’Empire du Milieu, en nous rendant accessibles les codes de la pensée chinoise.

Non, la Chine n’est pas une menace, pas plus qu’elle n’est une solution exotique à nos difficultés présentes. Son histoire et sa culture, fortement marquées par les philosophies confucianiste et taoïste, nous le disent. La Chine, contrairement à l’Occident judéo-chrétien, ne prétend pas imposer une vérité à l’ensemble du monde : elle s’intéresse davantage à la voie, aux moyens permettant d’obtenir un résultat. Non, le Chinois n’est pas «fourbe» ou «impassible» : il cultive seulement les valeurs cardinales que sont pour lui la civilité et l’humilité, et tente, dans une «société de la honte», de ne jamais perdre la face. Oui, la Chine change et s’ouvre au monde. Elle se vit maintenant dans notre quotidien, économiquement, politiquement, financièrement et culturellement. Mais à quel prix ?

Avec maîtrise et subtilité, L’Éclat de la pivoine éclaire les fondements de la civilisation chinoise, nous en fait pénétrer l’esprit et les nuances, et dissipe les malentendus. Au bout du compte, il s’agit peut-être enfin d’aimer la Chine. Rémi Mathieu est sinologue, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’Université Paris VII-Diderot. Il a publié de nombreux ouvrages sur la pensée de la Chine ancienne, principalement sur les pholisophies confucianiste et taoïste de l’Antiquité, dont deux volumes parus dans la .

 

 

François CHENG – Le dialogue

f-cheng-le-dialogueUne passion pour la langue française

« Le destin a voulu qu’a partir d’un certain moment de ma vie, je sois devenu porteur de deux langues, chinoise et française. Était-ce tout à fait dû au destin ? À moins qu’il y entrât tout de même une part de volonté délibérée ? Toujours est-il que j’ai tenté de relever de défi en assumant, à ma manière, les deux langues, jusqu’à en tirer les extrêmes conséquences. Deux langues complexes, que communément on qualifie de « grandes », chargées qu’elles sont d’histoire et de culture. Et surtout, deux langues de nature si différente qu’elles creusent entre elles le plus grand écart qu’on puisse imaginer.

Rien d’étonnant à ce que depuis lors, au coeur de mon aventure linguistique orientée vers l’amour pour une langue adoptée, trône un thème majeur : le dialogue… » F. C.

Écrivain, François Cheng a été élu à l’Académie française en juin 2002. Il est notamment l’auteur de L’écriture poétique chinoise (Seuil, 1977, 1996), Vide et plein (Seuil, 1979, 1991), Chu Ta (Phébus, 1986, 1999) D’où jaillit le chant (Phébus, 2000), Double chant (Encre marine, 1998, 2000), Qui dira notre nuit ? (Arfuyen, 2001), Le dit de Tianyi (Albin Michel, 1998), L’éternité n’est pas de trop (Albin Michel, 2002).

 

 

 

 

MO Yan – Le radis de cristal

 

mo-yan-le-radis-de-cristalDeux des plus célèbres récits de l’auteur du Clan du sorgho. Mais le  » Noiraud  » du Radis de cristal semble tout droit sorti d’un conte mystérieux. Dans l’univers fruste d’une campagne chinoise, un enfant vagabond qui ne communique jamais par la parole s’émeut d’une caresse, d’un crépitement, de brèves émotions furtives : à travers son regard, les sons, les odeurs, les matières et les couleurs prennent une intensité poétique poignante. En un monde d’adultes terre à terre, les descriptions de Mo Yan sont encore plus chamelles et émouvantes et les rapports entre les humains décrits dans leur plus grande tendresse comme dans leur plus grande cruauté.

 

 

 

 

 

 

 

 

HWANG Chun-Ming – Le Gong

 

hwang-chun-mingLa concurrence des haut-parleurs a mis au chômage un sonneur de gong, naguère chargé des annonces. Privé de tout revenu, il s’associe à une bande de vagabonds qui gagnent leur vie en proposant leurs services au moment des enterrements. D’abord méfiants, ceux-ci l’acceptent car il les divertit et leur fait oublier leur ventre vide, les défunts se faisant rares dans le village depuis quelque temps… Il devient définitivement des leurs le jour où il prouve son courage en allant assener quelques coups de balai sur un cercueil vide : ce geste, qui selon la tradition doit immanquablement provoquer un décès, les met effectivement à l’abri du besoin pour quelques jours. Convaincu d’avoir causé la mort d’un pauvre homme, bourrelé de remords, l’ex-sonneur de gong cherche dès lors sa rédemption dans le souvenir de sa « dignité » passée, qu’il ne désespère pas de reconquérir, et compense son état d’humiliation permanente en s’offrant des « victoires morales », les seules qui soient à sa portée.

D’une extrême finesse dans l’observation, ce roman, à la langue très travaillée dont le ton évolue constamment entre humour, ironie et pathétique, fut écrit pendant la période de création la plus féconde de Hwang Chun-ming dont plusieurs œuvres s’attachaient alors à évoquer la vie difficile, le caractère et les aspirations d’humbles personnages de la société taiwanaise.

Né en 1939, Hwang Chun-ming est considéré comme le plus enraciné des écrivains taiwanais : après une enfance turbulente, il accumule diverses expériences (dans l’armée, l’enseignement, le cinéma… ) et commence à publier des œuvres romanesques en 1962.

 

 

 

 

Joseph NEEDHAM – La science chinoise et l’Occident

 

needham-la-scienceBiologie, astronomie, médecine, histoire : la science chinoise a connu très tôt un développement considérable, dont Joseph Needham dresse ici l’inventaire. S’y ajoute une masse de découvertes techniques (boussole magnétique, harnais adapté au cheval, étrier à pied, poudre à canon, etc.) qui, transmises à l’Europe, y ont produit un véritable bouleversement. Pourquoi cette tradition scientifique chinoise a-t-elle été si longtemps ignorée en Occident ? Pourquoi n’a-t-elle pas abouti au développement d’une civilisation plus technologique ? Autant de questions essentielles qui impliquent un radical changement de perspective.

Né à Londres en 1900, Joseph Needham s’est d’abord orienté vers la médecine et la recherche en biochimie. Nommé conseiller scientifique de l’ambassade britannique en Chine, en 1942, il se consacre à l’étude de la culture et de la civilisation chinoises. Joseph Needham et ses nombreux collaborateurs commencent en 1954 la publication de la série Science and Civilisation in China (7 volumes dont 4 parus), panorama sans équivalent des sciences et des techniques chinoises.

 

 

 

 

 

 

YANG Jisheng – Stèles

 

yang-jisheng-stelesCe récit unique, œuvre d’un intellectuel chinois, est le premier compte-rendu historique complet de la Grande Famine provoquée par le régime communiste en Chine entre 1958 et 1961. Fruit d’une douzaine d’années de recherches sur le terrain, appuyé sur des milliers de pages de sources locales et de nombreux témoignages de première main, Stèles constitue un document exceptionnel.

A la fin des années 1950, Mao Zedong lança le « Grand Bond en avant » dans le but d’accélérer la transition vers le communisme. Cela provoqua un gigantesque désastre économique dans les campagnes chinoises. La folie de la collectivisation à outrance détruit toute la société rurale, jusqu’à la famille. Pour nourrir les villes, on en est réduit à affamer les paysans. La ferveur révolutionnaire des cadres locaux se mêle à la terreur qu’inspire la hiérarchie et aggrave la situation ; la transmission de fausses informations (exagération des récoltes, occultation des morts de faim) donne lieu à des instructions insensées (achat forcé de quantités basées sur les résultats exagérés) auxquelles l’administration n’ose s’opposer. Dès la fin 1958 s’abat l’horreur : des villages entiers sont effacés par la famine, les cas de cannibalisme se multiplient, les survivants perdent la raison ; en sus des morts de faim, beaucoup sont battus à mort, ou poussés au suicide, des milliers d’enfants sont abandonnés…

« Ce livre est une stèle pour mon père, mort de faim en 1959, une stèle pour les 36 millions de Chinois victimes de la famine, une stèle pour le système responsable du désastre ». Récit de l’intérieur, il aurait pu être aussi celle de l’auteur, puisque Stèles n’est pas publié en Chine.

YANG Jisheng, né en 1940, deplômé de l’université de Qinghua en 1966, a fait toute sa carrière de journaliste à l’agence officielle Chine Nouvelle. Il est rédacteur en chef adjoint du très sérieux Yanhuang Chunqiu (Annales chinoises).

 

 

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