Au milieu du XIXe siècle, les puissances coloniales d’Occident, dotées par la Révolution industrielle d’une irrésistible force économique et militaire, se lancent à l’assaut de la Chine, bientôt suivies par leur meilleur élève asiatique, le Japon. Entre ces deux parties du monde, chacune persuadée d’incarner la civilisation, le choc est brutal, et l’Empire du Milieu connaît une série de défaites militaires face à la modernité occidentale, en même temps qu’il doit s’ouvrir à sa présence politique, économique et culturelle. Ce que la Chine – empire devenue république, civilisation devenue nation – nomme « le siècle d’humiliations » est essentiel à son devenir comme à son rapport au monde. Impossible de comprendre ce pays, y compris à l’heure de la grande explication avec l’Amérique, en ignorant cette période fondatrice.